La Réunion pour les fainéants vol.1: Le Piton de la Fournaise
Et oui, quand on vient à la Réunion, on n’a pas forcement envie de marcher (sous la pluie, dans la boue et même en plein soleil) pendant des heures. Certains d’entre nous ne sont pas des randonneurs dans l’âme. Tout juste acceptent-ils de fouler quelques sentiers bien aménagés ou quelques pistes bien praticables.
Et bien, voyez vous, la Réunion est plutôt bien faite, car même pour ces gens là (dont je fais partie si vous avez suivi mes articles précédents), il existe une solution. On peut s’émerveiller devant la splendeur du piton de la fournaise ou devant la vue époustouflante du Maïdo, sans avoir à parcourir des kilomètres de marche.
Aujourd’hui, je vous parle donc du piton de la fournaise, en version fainéant.
Attention, tout se mérite sur notre belle île et le fainéant se doit d’être malgré tout (très) matinal !
Il est 4 heures, Paris ne se lève pas mais moi si. Yeux collés, cheveux en bataille. C’est un samedi qui pique un peu. Aïe !
Jean, pull, chaussettes et basket : ca faisait un bail que je ne m’étais pas vêtit comme ça!
19 petits degrés à St Gilles, on sent que l’été se termine. Et oui, on devient vite frileux à la Réunion.
4h30 : Nous voilà donc partis en direction du volcan. Deux heures de route et les 25 derniers kilomètres à faible allure en raison des nombreux lacets qui jalonnent le parcours. Il fait nuit noire, on ne se concentre que sur la lumière des phares qui éblouissent les cailloux blancs qui bordent le chemin. Neuf mois que nous sommes ici et je n’ai pas encore eu l’occasion de voir le soleil se lever sur le volcan. Ca va donc être une première.
6 heures: on gare la voiture sur le parking du pas de Bellecombe face aux premières lueurs de l’aube. Le thermomètre indique 1 degré. Oui, oui, un seul et riquiqui tout petit degré. Il doit donc faire froid. Un vrai froid, pas celui que je ressens quand il fait 22 le soir sous la varangue. Sauf que je n’ai qu’un pull, celui que je mets justement quand il ne fait que 22. On a beau être née en Picardie, on oublie parfois que le bon sens veut qu’on prenne une polaire et une veste quand on tente ce genre d’aventure. Et encore, j’ai laissé les savates deux doigts à la maison… Sinon, j’étais bonne pour l’amputation.
Alors forcement, quand on est frigorifié, que nos dents s’entrechoquent, on trouve le spectacle un peu moins grandiose qu’il ne l’est réellement et on n’envisage pas sérieusement d’attendre que le soleil se soit complètement levé pour repartir. Mais en persistant un tout petit peu, on ne le regrette pas.
Je vous laisse seuls juges, les photos parlent d’elles-mêmes.